samedi 3 novembre 2007

Les yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol


C'est l'histoire de la renaissance d'une femme, Jo, mère de deux filles: Zoé, la cadette, spontanée et chaleureuse, Hortense, l'aînée, superbe et hautaine, après le départ de son mari, Antoine, cadre supérieur au chômage, qui la quitte pour refaire sa vie avec Mylène, esthéticienne, et élever des crocodiles en Afrique, pour le compte des Chinois.

Jo, la quarantaine, un peu ronde, négligée, maladroite, possède une piètre opinion d'elle même, au contraire de sa soeur, Iris, belle et oiseuse, entretenue par un mari richissime et très amoureux, enfin, au début...

Jo, donc, retrousse ses manches et multiplie les travaux de traduction, de publication au CNRS (c'est une spécialiste du XIIème siècle) et se lance dans l'écriture d'un roman, pour faire face à la situation. Peu à peu, elle trouvera l'assurance, l'estime de soi et la liberté qui lui manquaient pour devenir une femme désirée et comblée.

D'autres personnages traversent le roman: Shirley, la voisine et meilleure amie de Jo, au secret troublant, Marcel Grobz, entrepreneur richissime, marié au "Cure-Dents"(c'est le surnom de sa femme, mère de Jo), épris de sa secrétaire, Josiane, dont il veut un enfant et Iris Dupin, la soeur de Jo, prête à tout pour être sur le devant de la scène, et notamment à monter un scandaleux mensonge...

Roman à succès (prix Maison de la Presse en 2006), Les yeux jaunes des crocodiles se dévore goulûment tant les personnages sont attachants: drôles et émouvants, celui de Jo en particulier, dont l'éveil salutaire m'a ému. La variété des niveaux de langue, des situations sociales, des personnages et le rythme enlevé du roman, rendent le lecteur très rapidement avide de poursuivre sa lecture...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci pour ce blog : c'est une idée fantastique!
Moi aussi j'ai englouti ce livre, mais le message implicite m'a déçue...Peut-être ai-je trop regérdé de dessins animés Walt Disney dans mon enfance, mais je ne supporte plus cette équivalence un peu facile entre beauté classique+amour de l'argent=perfidie suivie de dépression, auxquels s'opposent le charme naturel+travail assidu=passion récompensée par le talent et l'estime de soi...
Il faut tt de même reconnaître que les personnages sont très attachants mais cette simplification ne m'en a fait que plus mal : à peine je me reconnaissais un peu dans Jo, que déjà j'avais envie de lui dire que non, la vie ça ne marche pas comme ça. Surtout concernant sa fille aînée...