vendredi 30 janvier 2009

Chroniques de l'oiseau à ressort de Haruki Murakami

Roman déconcertant et captivant qui entraîne le lecteur au delà de la frontière du réel pour explorer le dédale des rêves...
Le narrateur, un homme de trente ans, marié depuis six ans à sa femme Kumiko, mène une vie paisible dans la banlieue d'une grande ville japonaise. Ayant choisi de démissionner sans raison apparente, il consacre son temps libre à s'occuper de la maison, à la logistique du quotidien, à lire et à rêver. Cette nouvelle liberté le rend disponible à la rencontre dont l'initiative revient aux femmes qui le sollicitent de manière impromptue. Il explore la ruelle sans issue qui jouxte sa maison, passe du temps avec sa jeune voisine de 17 ans, à échanger sur des sujets métaphysiques.
Et puis un soir, sa femme ne rentre pas du travail. Le lendemain et les jours suivants non plus. C'est à ce moment que le récit commence à être vraiment captivant. Le frère de sa femme, un homme qu'il a toujours détesté, parle en son nom et exige le divorce, appuyé par sa famille. Mais le narrateur ne se fie pas aux propos malveillants et plein de morgue de celui-ci et comprend petit à petit que sa femme réclame de l'aide tout en le maintenant à distance. Il cherche alors dans leur passé commun, la faille, la fêlure qui a provoqué son départ. Des gens étranges lui racontent leur histoire qu'il écoute avec attention et dans lesquelles il trouve quelques clés pour mieux se connaître. Certains récits traitent de la guerre en Mandchourie au milieu du XXième siècle, que les Japonais souhaitaient conquérir, combattus férocemment par les Soviétiques, alliés aux Mongols.
D'étrange, le roman bascule dans le fantastique avec de nombreux récits qui se croisent; ainsi que les personnages au pouvoir surnaturel, sur un rythme qui tient en haleine le lecteur, en attente de savoir si le narrateur retrouvera sa femme, dans le labyrinthe de ses rêves...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

merci de ce résumé prometteur!
Je sors d'une période très "polar" et ce livre m'a tt l'air d'un bon compromis!