dimanche 7 septembre 2008

Le livre de ma mère d'Albert Cohen

Dans Le livre de ma mère, Albert Cohen rend un hommage très émouvant à sa mère morte.
Le récit se compose de courts chapitres qui balisent son deuil. Il s'attache à faire renaître l'image, les gestes, la voix de sa mère défunte en la présentant comme une femme simple, isolée, une déclassée, qui a consacré sa vie à son fils, son amour. Et cet amour maternel supplante celui des femmes qui ont traversé la vie de l'auteur car il est infini, sans jugement, absolu. Dans le ton légèrement condescendant qu'il emploie en l'appelant "ma naïve", perce l'accent d'une profonde complicité.
Ce récit est aussi l'occasion de découvrir un portrait en creux de Cohen qui arrive de Corfou et débarque à Marseille, avec ses parents, où il vit chichement mais toujours tendrement aimé par sa mère. Après son éducation chez les soeurs catholiques, puis le lycée, il partira à Genève pour ses études universitaires et gravira les échelons de la société.
Ce livre, il l'écrit pour louer les vertus de sa mère mais aussi la venger de ceux qui l'ont exclue de leur cercle, à commencer par lui même, pour se repentir de son ingratitude ou de sa négligence et alerter les fils peu attentionnés sur la bonté incommensurable des mères.
Un histoire d'amour attendrissante... A lire absolument !

1 commentaire:

Marie Gourion a dit…

c'est un des "livres-bonheur" que je porte près du coeur...
Pensées,
Marie