La réputation de Camilleri n'est plus à faire, j'apporterai pourtant une pierre à l'édifice. Et n'allez surtout pas croire que les auteurs italiens me font tous tourner la tête !
Ce roman cocasse, fantastique et un peu paillard, traite de l'ascension d'un paysan sicilien, sage et juste, à la gouvernance de Girgenti (l'actuelle Agrigente), rétive à toute domination extérieure. L'action se situe au XVIIIième siècle, tandis que la Sicile est sous domination espagnole. Le peuple crie famine pendant les longues périodes de sécheresse; l'église, omnipotente, est sourde à la misère..Les étrangers qui gouvernent ne s'impliquent pas dans la gestion du pays. Ils soudoient les nobles, cramponnés à leurs privilèges et écrasent le peuple.
Dans ce contexte difficile, naît un enfant aux facultés peu communes: il parle à la naissance , se nourrit de bonne viande et boit du vin au bout de quelques semaines. Il est élevé dans une famille aimante, honnête et travailleuse. Cet enfant précoce deviendra un sage respecté et adulé par les villageois exaspérés par les injustices continuelles qu'ils subissent.
Ce récit, à la fois drôle, tendre et satirique, est porté par une langue étonnante qui mêle le sicilien et l'espagnol et que le traducteur s'est attaché à reproduire en puisant dans l'ancien français et le français régional de Lyon.
Déconcertée au départ par tant de mots inconnus, je suis rapidement tombée sous le charme de cette verve rabelaisienne. Le plaisir procuré par cette langue si expressive, ajouté à la tonalité ironique et au propos cinglant les privilèges de la noblesse, l'avidité de pouvoir de l'église dans un discours social teinté d'humour et de cocasserie, a remporté ma totale adhésion. Il ne me reste plus qu'à lire la quarantaine de romans de cet auteur prolixe !
Ce roman cocasse, fantastique et un peu paillard, traite de l'ascension d'un paysan sicilien, sage et juste, à la gouvernance de Girgenti (l'actuelle Agrigente), rétive à toute domination extérieure. L'action se situe au XVIIIième siècle, tandis que la Sicile est sous domination espagnole. Le peuple crie famine pendant les longues périodes de sécheresse; l'église, omnipotente, est sourde à la misère..Les étrangers qui gouvernent ne s'impliquent pas dans la gestion du pays. Ils soudoient les nobles, cramponnés à leurs privilèges et écrasent le peuple.
Dans ce contexte difficile, naît un enfant aux facultés peu communes: il parle à la naissance , se nourrit de bonne viande et boit du vin au bout de quelques semaines. Il est élevé dans une famille aimante, honnête et travailleuse. Cet enfant précoce deviendra un sage respecté et adulé par les villageois exaspérés par les injustices continuelles qu'ils subissent.
Ce récit, à la fois drôle, tendre et satirique, est porté par une langue étonnante qui mêle le sicilien et l'espagnol et que le traducteur s'est attaché à reproduire en puisant dans l'ancien français et le français régional de Lyon.
Déconcertée au départ par tant de mots inconnus, je suis rapidement tombée sous le charme de cette verve rabelaisienne. Le plaisir procuré par cette langue si expressive, ajouté à la tonalité ironique et au propos cinglant les privilèges de la noblesse, l'avidité de pouvoir de l'église dans un discours social teinté d'humour et de cocasserie, a remporté ma totale adhésion. Il ne me reste plus qu'à lire la quarantaine de romans de cet auteur prolixe !
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