"Fahrenheit 451:température à laquelle le papier s'enflamme et se consume" peut-on lire dans l'épigraphe de ce très beau roman de science fiction qui m'a littéralement enflammée ! J'y ai retrouvé l'atmosphère des films de Terry Gilliams où la société évolue dans un monde complètement déshumanisé, sans chaleur, mise à part celle du feu qui dévore les livres pour empêcher l'homme de penser.
Dans Fahrenheit 451, Montag, un pompier pyromane, obéit aux ordres de son capitaine et, plus au haut dans la hiérarchie, à une organisation politique qui cherche à éradiquer toute pensée critique, toute forme de savoir, jusqu'au jour où le héros se rebelle; du vol de quelques livres au meurtre de son chef, il met en branle toute une organisation et est contraint très rapidement à fuir la métropole, traqué comme une bête sauvage par les autorités qui se servent des médias comme d'une arme impitoyable, transformant chaque habitant en justicier potentiel...
La description de cet univers hyper moderne, dans lequel l'homme vit dans le plus grand des conforts, mais passe son temps à avaler des feuilletons projetés sur les quatre murs d'une pièce, sans jamais communiquer et encore moins réfléchir sur soi, de la violence des rapports humains, de l'ivresse provoquée par la vitesse des transports, de la guerre larvée entre les grandes puissances, de la coupure de l'homme avec ses racines naturelles, rappelle étrangement les dérives de notre société. Mais la rencontre avec Clarisse (passages éminemment poétiques) sort Montag de sa torpeur et l'incite à agir jusqu'à la rencontre avec Faber, un ancien professeur qui va le guider dans sa quête de savoir, puis celle des "hommes-livres" avec lesquels il va s'unir pour reconstruire la cité anéantie par la guerre...
Attention de ne pas se brûler les yeux à la lecture !
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