C'est l'histoire d'un père et de son fils qui tentent de survivre dans un monde frappé par le chaos. Derniers survivants d'une terrible catastrophe dont on ne connait ni l'origine ni l'étendue, ils marchent sur la route en direction du Sud avec l'espoir, bien mince, de trouver un peu de chaleur et d'humanité. Car le pays qu'il traverse en est totalement dépourvu. Les rares survivants, rongés par la faim et le désespoir sont devenus fous. Ils font partie des "méchants", réduits au cannibalisme, qui contraignent l'homme et son fils à la fuite perpétuelle. Le soleil ne perce jamais l'épaisse couche de cendres qui recouvre la terre, suite aux incendies ravageurs, et oblige les protagonistes à porter des masques. Dans le froid glacial, dans la neige ou sous la pluie, l'homme et son fils progressent lentement en poussant un caddie, dans cet univers apocalyptique. L'homme, qui a connu l'ancien monde, protège du mieux qu'il peut son jeune fils qui n'a rien connu d'autre que cette lutte incessante pour survivre, et qui, malgré tout, incarne la bonté et l'espoir. L'amour qui les unit constitue leur seul moteur, leur seule force de propulsion.
Prix Pulitzer 2007, encensé par la critique littéraire, La Route est un roman complètement déroutant. La richesse de la langue, la force des dialogues pourtant très sobres, la puissance d'évocation et l'intensité dramatique qu'aucun bouleversement n'alimente, sont les marques d'une oeuvre majeure qui charrie le lecteur, absorbé dans cet univers de fin du monde, comme le limon dans le torrent.
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