La Fraga est un roman d'apprentissage sur toile de fond historique. Mary Gordon, protestante d'origine américaine, passionnée de dessin, est gouvernante de jeunes filles de bonnes familles. Après un séjour à Venise qui vient parachever l'apprentissage d'Annabelle, une de ses élèves, elle décide de ne pas rentrer en Amérique où un destin médiocre l'attend. A Venise, elle découvre une autre forme de vie, dégagée de certaines contraintes financières et surtout de l'obligation de travailler, rencontre des artistes qui apprécient ses talents d'artiste. Elle part à Vienne où elle participe aux prémices de l'Art Nouveau puis rentre précipitemment à Venise pour y élever seule son fils. Sa vie est entièrement consacrée au dessin qu'elle pratique en toutes circonstances. Elle rencontre un jeune révolutionnaire, qui, en dépit de ses origines bourgeoises, prend la défense des ouvriers et mène un combat acharné contre la tyrannie des grands patrons. A la mort de ce dernier, elle suit un jeune médecin des colonies en France mais se débarasse très vite de ses devoirs de mère pour consacrer tout son temps au dessin qu'elle pratique en solitaire, dans un château isolé, dans la région de Nantes avant son retour en Amérique sur ses vieux jours.
Une note rédigée par les libraires de Mollat à Bordeaux, sur la couverture du livre m'a décidée à le lire pour y découvrir le cheminement d'une femme qui abandonne petit à petit les principes qui la rendent prisonnière d'une vie étriquée et sans avenir, pour apprendre à devenir libre et consacrer sa vie à sa passion: le dessin. Ce livre ne m'a pas déçue sur ce point mais je n'ai pas été captivée non plus par l'intrigue; certains aspects m'ont déconcertée, notamment l'indifférence de l'héroïne face à la mort de ses amis. L'auteur semble se débarasser facilement d'eux en provoquant leur mort accidentelle sans provoquer d'émoi chez Mary Gordon qui poursuit son chemin en toute sérénité. Certes Danièle Sallenave veut mettre l'accent sur l'accomplissement personnel de celle-ci mais de ce fait, elle parait insensible, froide, sans âme... Par ailleurs, le contexte historique est trop diffus, rejeté à l'arrière-arrière plan... Bon, j'espère ne pas vous avoir trop découragé...
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